Ainsi, l'environnement de Buildroot est portable et reproductible. Cet aspect nous intéresse particulièrement pour les développements pour des produits qui évoluent vites, tels que les produits réalisés sur la base des Zynq et les versions de Buildroot.
Avec Vagrant, pour définir un système d'exploitation avec une configuration et ses paquets particuliers, il suffit d'un simple fichier, d'un ensemble de commandes et des paquets disponibles. Le système est chargé dans une machine virtuelle. Celle ci n'est pas installée définitivement sur la machine hôte, car elle se re-installe à chaque appel du fichier de configuration. L'image du système peut être détruit localement. Elle sera reconstruite au prochain appel.
Le contenu du système peut être mis dans une boite, appelée box.
Les principaux avantages de cet outil sont la simplicité, la portabilité des machines virtuelles, la légèreté (comparée à une machine virtuelle installée) et la facilité que l’on a à reproduire un même environnement plusieurs fois1).
Le système sur lequel je travaille : Linux Mint LMDE 2 Betsy.
Via le gestionnaire de paquets, j'ai installé :
Etant derrière une protection par proxy, une solution est d'utiliser le pluggin adapté de Vagran.
Installation :
$ vagrant plugin install vagrant-proxyconf
Pour un configuration globale, on peut créer le fichier Vagrantfile dans le répertoire ~/.vagrant.d/ ou pour une configuration locale, dans le répertoire spécifique du projet.
Exemple :
$ nano ~/.vagrant.d/Vagrantfile Vagrant.configure("2") do |config| if Vagrant.has_plugin?("vagrant-proxyconf") config.proxy.http = "http://proxy.serveur:port/" config.proxy.https = "http://proxy.serveur:port/" config.proxy.ftp = "ftp://proxy.serveur:port/" config.proxy.no_proxy = "localhost,127.0.0.1,.example.com" end # ... autres trucs end
Plus d'information ici
$ curl -O https://buildroot.org/downloads/Vagrantfile $ vagrant up $ vagrant ssh vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~$ exit $ vagrant destroy
Après quelques jours …
$ vagrant up
Un message que la “box” a subit une mise à jour.
$ vagrant destroy $ vagrant box update $ vagrant up $ vagrant ssh vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~$ cd buildroot-2016.08 vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ make menuconfig
Là, on peut choisir de charger une configuration pour la carte microzed, en utilisant le choix load et en indiquant le choix /home/vagrant/buildroot-2016.08/configs/zynq_microzed_defconfig, puis exit
vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ make zynq_microzed_defconfig vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ make ... In file included from tools/aisimage.c:10:0: include/image.h:923:27: fatal error: openssl/evp.h: No such file or directory # include <openssl/evp.h> ...
Une erreur apparaît avec un fichier evp.h manquant. Il faut installer un paquet libssl
vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ sudo apt-get update vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ sudo apt-get upgrade vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ sudo apt-get install libssl-dev vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08$ make
À partir de là, la méthode travail sur buildroot reste la même que ce soit sur la machine virtuelle ainsi créée que sur un système proprement configuré avec le paquet buildroot installé. Vous pouvez vous référer à la page sur l'utilisation de builroot.
Voici quelques commandes et commentaires pour l'utilisation du système virtuel ainsi créé. Une fois dans le répertoire où le fichier Vagrant se situe, on pourra utiliser les commandes de gestion de la machine virtuelle.
Le système virtuel crée une image sur le disque dur et se charge en mémoire.
$ vagran up
Afin de rentrer des commandes dans le système virtuel, il faut s'y connecter
$ vagrant ssh
Pour sortir du système virtuel
$ exit
Le système virtuel se décharge de la mémoire. Trois possibilités :
$ vagrant suspend
L'état du système est sauvegardé et son image reste sur le disque dur. Il n'est plus en mémoire vive. Au prochain chargement, la machine virtuelle se retrouvera dans l'état tel qu'il était avant la mise en veille.
$ vagrant halt
Le système est arrêté par l'équivalent d'une commande shutdown. Son image reste sur le disque dur avec toutes les modifications qui lui ont été apportées localement. Il n'est plus en mémoire vive. Au prochain chargement, la machine virtuelle se retrouvera dans l'état tel qu'il était avant l'arrêt.
$ vagrant destroy
Le système est arrêté par l'équivalent d'une commande shutdown. Son image est supprimée du disque dur. Toutes les modifications qui lui ont été apportées localement sont perdues. Il n'est plus en mémoire vive. Au prochain chargement, la machine virtuelle se retrouvera dans l'état d'une nouvelle machine virtuelle telle que définie par la “box” et le fichier Vagrant d'origine.
Le répertoire /vagrant sert de zone d'échanges. Tous les fichier qui s'y trouvent restent sur le disque dur du système hôte, dans le répertoire où le ficher de configuration Vagrant se trouve. Par exemple :
vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08/$ echo "Bonjour tout le monde" > /vagrant/fichier.test vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08/$ cd /vagrant/ vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08/$ ls fichier.test Vagrantfile vagrant@vagrant-ubuntu-trusty-64:~/buildroot-2016.08/$ cat fichier.test Bonjour tout le monde
$ ls fichier.test Vagrantfile $ cat fichier.test Bonjour tout le monde
C'est bien le même fichier fichier.test